De NIVELLES à VIRGINAL et au-delàLes lignes vicinales autour de Nivelles, dans la partie occidentale du Brabant Wallon, traversaient un paysage ondulé, entrecoupé de vallées parfois encaissées. Ceci explique leur caractère fort typique, assez proche des lignes départementales françaises, avec de longues sections en site propre à travers champs et pâtures, ponctuées par endroits par plusieurs ouvrages d’art. Nous pensons tout particulièrement à la ligne inachevée de Nivelles à Soignies, avec le grand viaduc d’Ecaussinnes, mais aussi aux autres lignes: non seulement celle de Nivelles à Braine-l’Alleud, en dehors de la traversée de Bois-Seigneur-Isaac, mais aussi de cette dernière localité à Ittre, Virginal et au-delà. Raison pour laquelle nous sommes partis à la recherche des vestiges de ces dernières, plus d’un demi-siècle après leur disparition (1959). |
NIVELLES - BRAINE-L'ALLEUD
Bien que doublant la ligne SNCB 124 (mais par un itinéraire fort différent), elle s’avéra la ligne principale de ce petit réseau, et même en passe d’être électrifiée, peu avant que le vent ne tourne. Or, mis à part quelques bâtiments du dépôt de Nivelles et une belle promenade de près de 2 km entre Bois-Seigneur-Isaac et Ophain, il ne reste à peu près rien de ce magnifique tracé à travers champs et bois. Le tunnel sous la N27 (ex-N6) au-delà du dépôt, près de Baulers, disparut à la fin des années 60. A Braine-l’Alleud, le pont au-dessus de la Rue des Saussois fut démoli peu de temps après le démontage de la voie. |
Par contre, les culées du pont au-dessus de la Rue Longue, jouxtant la ligne 124, restèrent en place jusqu’il y a peu, de même qu’une portion de ce curieux petit viaduc en béton le long de l’ancienne cour à marchandises. Hélas, entre 2009 et 2013 ces vénérables vestiges firent les frais des travaux pour le réseau express autour de Bruxelles.
BOIS-SEIGNEUR-ISAAC – ITTRE
Dès la bifurcation à la sortie de l’ancienne gare d’échange de Bois-Seigneur-Isaac, le tracé ferroviaire décrit une magnifique boucle vers l’ouest à travers champs, toujours visible mais complètement envahie par la végétation, pour aboutir à un haut remblai où jadis un pont en maçonnerie livrait passage entre prairies voisines. Par miracle, ce bel ouvrage échappa aux terrassements pour l’autoroute E19, mais se vit enseveli à 60% par les terres de déblai du chantier, le rendant impraticable pour le charroi agricole pour lequel un passage à ciel ouvert fut aménagé le long de l’autoroute. |
Au-delà de l'E19 l’ancien tracé, lui aussi envahi par la végétation, rejoint le cours supérieur du Ry Ternel qu’il traverse sur un pont aménagé dans le bas du talus, avant d’atteindre l’ancien emplacement de Haut-Ittre. Convertie en prairie, cette gare de croisement a complètement disparu, laissant toutefois l’empreinte des voies comme dernier témoin dans le pavement de l'ancienne chaussée (photo ci-après), plus d'un demi-siècle après le démontage de la ligne! Peu après, nous retrouvons une belle portion du talus vicinal en pleine prairie, suivie d'une autre section transformée en chemin de campagne asphalté. Au-delà de la Rue du Patriote, le tracé reste repérable depuis un agréable sentier le long du Ry Ternel et des prairies voisines.
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Au début, plate-forme et sentier se confondent, jusqu’aux culées d’un ancien pont traversant la rivière. Plus loin, les vestiges d’un second ouvrage (photo ci-devant) sont à l'état de ruine, eux aussi. Après, l’ancienne ligne reste plus ou moins visible à petite distance, mais inaccessible jusqu’à l’approche d’Ittre. Là elle redevient chemin de campagne, pour aboutir à l’ancienne station à l’entrée du village, incorporée dans un grand terrain de foot.
Malgré la végétation, et uniquement en morte saison, un vague passage permet de suivre plus ou moins le tracé vicinal de part et d’autre de l’E19. A partir de Haut-Ittre par contre, la voirie locale et le sentier longeant le Ry Ternel permettent de suivre aisément l’ancienne ligne jusqu’à Ittre. Au-delà du village, plus rien ne subsiste de la plate-forme vicinale, jadis en accotement de l'actuelle N280. |
ASQUEMPONT – VIRGINAL ETAT
Au début des années 60 le site d’Asquempont, entre Ittre et Virginal, se vit complètement bouleversé par les travaux d’élargissement du Canal de Charleroi. A cette occasion la route Lillois-Hennuyères fut élargie et rectifiée au dépens du site propre vicinal vers la gare de Virginal (‘Etat’). Sur à peine un kilomètre, ce tracé indépendant traversait pas moins de 3 ouvrages d’art. D’abord le pont sur le canal, provisoire depuis la guerre, qu’il partageait avec la route, immédiatement suivi par un viaduc à trois tabliers métalliques sur la Sennette, et enfin le pont sur le chemin de fer de Clabecq (ligne 107, devenue 106 par après), précédant une belle descente vers la gare. Toute cette infrastructure a donc été rasée, du moins côté canal de l’ancien chemin de fer, car de l’autre côté, la plate-forme vicinale est en partie intacte, y compris le mur de soutènement au bas de la route, avec comme fleuron une belle culée en pierre de taille le long de l'ancien chemin de fer. De l’autre culée plus la moindre trace, ni du pont routier de la section abandonnée de la N280.
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VIRGINAL ETAT – VIRGINAL VICINAL
La dénomination ‘Etat’ date de l’époque où les chemins de fer étaient exploités par l’Etat Belge. La SNCV l'a maintenue afin d’éviter toute confusion avec la gare vicinale située sur les hauteurs, près du village. La distance à vol d’oiseau entre les deux n’était que de 1,7 km, mais pour rattraper l’important dénivellement (86 mètres) il fallut construire un tracé comprenant plusieurs lacets, totalisant 3,1 km environ. Bien que n’étant guère le seul aux Vicinaux, ce tracé est unique en son genre vu la présence de 4 ouvrages d’art, dont un viaduc à 5 arches.
C’est à double voie que la ligne vicinale quittait jadis la gare Etat, traversant ensuite la Rue Charles Catala (l’actuelle N280), après quoi la voie de droite menait vers le dépôt tout proche, alors que la voie principale amorçait la longue montée vers le village.
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Après avoir longé le dépôt, laissant la remise en contrebas, la voie traversait un petit vallon sur un joli viaduc à 5 arches en pierre de taille [4] avant d'amorcer une large courbe dans les prairies, immédiatement suivie d'un premier lacet à 180°. Une ligne droite envahie par la végétation précède les restes d'un pont métallique solidement ancré sur deux grandes culées en pierre de taille [5] et surplombant jadis la Rue Catala. Peu après le démontage, la première culée fut promptement démolie afin de permettre la construction d’une habitation barrant en plein l’assiette vicinale. En face, l’autre culée est toujours intacte le long de l’ancienne chaussée Lillois-Hennuyères.
Adossée à un haut talus, cette culée marque le début du deuxième lacet, avec un petit pont passant au-dessus du sentier vers Samme [6] (photo ci-contre), et dont le tablier survécut au démontage pendant de longues années avant de succomber à son tour, rongé par la rouille. Au-delà des deux culées en briques, solitaires mais encore présentes, la plate-forme a bien vite disparu, happée par les labours voisins et par un lotissement longeant la Rue de Samme, l’actuelle N280. On retrouve l'ancien tracé dans la courbe suivante, en partie envahie par la végétation et précédant l’ancienne halte près du cimetière. Au-delà, l'assiette rectiligne de part et d’autre de la Rue de Samme, traversée à niveau, est aujourd’hui barrée par plusieurs habitations et leurs dépendances.
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Le pont surplombant la Rue du Rouge-Bouton [7] a lui aussi disparu, peu après le démontage: d’abord le tablier et une des culées, l’autre culée tombant en ruine pendant de longues années avant de disparaître à son tour. Le reste du tracé, envahi par la végétation, nous mène à l’ancienne gare vicinale située juste après l'actuelle N280.
ATTENTION – Hormis le deuxième lacet et les trois ponts démantelés la majeure partie de ce tracé est quasi intacte, mais acquise par des tiers ou complètement envahie par la végétation, et donc difficile d’accès, voire totalement inaccessible. C’est particulièrement le cas pour le viaduc, caché derrière les arbres et interdit par de solides clôtures.
VIRGINAL VICINAL – PLANOIT
Dans les années cinquante, le service voyageurs avait son terminus à la gare vicinale du village, alors que la voie continuait encore sur 2 km, jusqu’au hameau de Planoit, à la lisière du Bois de la Houssière, pour la desserte de la sablière toute proche. Déjà la gare du village ne servait plus que pour le garage de wagons à haussettes pour le transport de sable. Depuis, le site fait surtout office d’aire de stationnement. Peu après le démontage le tracé vicinal fut incorporé à la voirie communale comme “Plateau du Tram” (aujourd’hui “Quartier du Tram”), jusqu’à l’ancien passage à niveau de la Rue du Bois de la Houssière.
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Là, le site propre vers Planoit resta longtemps accessible comme chemin de promenade avant que, récemment, une habitation ne soit construite en plein sur le tracé vicinal! Encore heureux qu’un étroit passage ait été maintenu comme “Sentier du Griffon”, permettant ainsi de rejoindre le site propre, toujours accessible sur près de 120 mètres, jusqu’à un lotissement résidentiel implanté en plein bois dans les années 70.
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Là, le tracé est par endroits récupéré comme fond de jardin, mais sinon il est complètement envahi par la végétation, jusqu’à la “Crête du Haut Bois”, avenue asphaltée à la lisière de la forêt et qui n’est autre que l’ancienne ligne vicinale.
Au-delà du hameau d’Aulnois, plus aucune trace visible de l’ancien site propre suivant le Chemin de la Sablière. si ce n’est le site de la station vicinale de Planoit, envahi par les arbres, mais où le long quai de chargement en briques - sur lequel aboutissait jadis la voie étroite Decauville de la sablière - existe toujours.
Au-delà du hameau d’Aulnois, plus aucune trace visible de l’ancien site propre suivant le Chemin de la Sablière. si ce n’est le site de la station vicinale de Planoit, envahi par les arbres, mais où le long quai de chargement en briques - sur lequel aboutissait jadis la voie étroite Decauville de la sablière - existe toujours.
PLANOIT - BRAINE-LE-COMTE
Planoit était le point de départ idéal pour de belles randonnées en forêt, comme le suggère la carte-postale ci-devant. Immédiatement après, la ligne vicinale traversait la rue en une courbe fort serrée et pénétrait ainsi dans le Bois de la Houssière. Un parcours des plus pittoresques, puisque la ligne longeait de près la lisière forestière occidentale en une succession de talus et de tranchées sur près de 3 km, passant par Mon Plaisir et sa plaine de jeux avant d’atteindre le hameau de Marouset. Là, au-delà de la grand-route de Nivelles, le vicinal effectuait une dernière boucle en forêt. Puis, après passage sur un petit pont entre prairies – seul ouvrage d’art sur cette section, c'était la descente vers Braine-le-Comte à travers champs, jusqu’au pont de Lincluse sous la ligne 96 Bruxelles-Mons. Là, afin de racheter la différence de niveau, la voie poursuivait tout droit le long de la Rue du Viaduc (a), traversait la Rue Rey Ainé pour effectuer un lacet de 180° derrière les maisons avant de retraverser cette même rue (b) et de remonter vers son terminus en face de la gare, 400 mètres plus loin.
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Hélas, vers 1942, le démontage de la voie sur ordre de l’occupant mit brutalement fin à l’exploitation vicinale entre Planoit et Braine-le-Comte, de plus qu’au lendemain de la guerre la SNCV renonça au rétablissement de cette section de ligne. Encore heureux que le superbe tracé en forêt et même au-delà resta quasiment intact et accessible de bout en bout, même si dans l’après-guerre la nouvelle route de Nivelles (Avenue du Marouset, actuellement N533) (c) récupéra une portion de l’assiette vicinale à hauteur des Etangs Martel. Par contre, plus aucune trace en ville du lacet derrière les maisons de la Rue Rey Ainé.
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Carte postale avec vue rarissime du 'lacet' vicinal de Braine-le-Comte (flèche de droite) traversant à deux reprises la rectiligne Rue Rey Ainé (au milieu), ainsi que de la montée vers la gare (à gauche) encore équipée de sa marquise (à l'extrême-gauche).
REMARQUE – Assez curieusement, la sablière du Marouset n’était pas raccordée au vicinal. Et pour cause, puisque l’exploitation disposait de sa propre ligne à voie étroite le long de l’ancienne chaussée de Nivelles (Rue de la Houssière) (d), jusqu’à un quai de chargement le long de la ligne 96, au nord de la ville, à mi-chemin entre le tunnel et la gare.
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Bien que l'automne soit la saison la plus propice, cette belle randonnée (5 km) est à conseiller toute l'année. Départ: gare de Braine-le-Comte ou de Braine-l'Alleud avec bus TEC 65 (toutes les 2 heures - pas le dimanche). Arrêt à proximité de l'ancienne gare vicinale de Planoit.
PLANOIT - REBECQ
Mais pourquoi une gare vicinale en un lieu-dit tel que Planoit? Pour quelques fermes et une poignée d’habitations? Cette sablière à flanc de côteau dans le bois voisin? Mais Planoit, c’était avant tout une bifurcation, d’où partait une branche vers Hennuyères et de là vers Rebecq. Mais alors, pourquoi pas directement depuis Virginal, à 2 km à vol d’oiseau d’Hennuyères, mais à plus du double par ce grand crochet via Planoit? Parce que sinon il aurait fallu rattraper une dénivellation de 70 mètres par une pente escarpée qui aurait exigé un tracé en lacets agrémenté de plusieurs ouvrages d’art. Et puis, que penser de la rentabilité d’une ligne reliant deux villages déjà desservis par le ‘grand’ chemin de fer? Toujours est-il que son trafic resta des plus modestes, avec seulement deux aller-retour quotidiens à l’horaire ‘voyageurs’ de 1935. Et pourtant, c’est sur ce bout de ligne que fut construit un des viaducs les plus spectaculaires du réseau vicinal!
De Planoit à Hennuyères (Station Etat)
Dès la sortie de Planoit l'antenne de Rebecq décrivait une courbe serrée avant de filer droit vers le nord à travers labours et pâturages. Jusqu’au-delà de la halte ‘Gourmette’ (à hauteur du village) ce tracé sans histoires a presque complètement disparu, à une vague tranchée près. Et pourtant, les deux passages agricoles sous-voie existent toujours. Le premier, un bloc massif en briques, aujourd’hui parfaitement solitaire mais intact. Du deuxième, d'emblée dégarni de son tablier métallique, les deux culées marquèrent longtemps ce long talus vicinal partageant les prairies voisines. Jusqu’à ce que celui-ci ne disparaisse petit à petit, sollicité pour des besoins très locaux, laissant deux pans de briques orphelins et dans un bien triste état.
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Comme des îlots perdus dans la campagne ces deux passages sous-voie de l'ancienne ligne vicinale (27 février 2015 & 15 mars 2016)
Au-delà, l’ancienne plate-forme a cédé le pas à un groupe de nouvelles habitations, et ce n’est qu’au-delà de la halte près du sentier menant aux (anciennes) tuileries que nous retrouvons un bout de talus masqué par la végétation, seulement visible en morte saison, et brusquement interrompu peu avant la ligne SNCB 96 vers Mons.
Hennuyères - du viaduc au-dessus de la Rue de la Gare [1], puis du chemin de fer (photo Nos Vicinaux) [2], qu'en reste-t-il? (8-2-2008) [3]
C’est là que, jusqu’au lendemain de la guerre, se dressait un grand viaduc à 5 arches en briques au-dessus de la Rue de la Gare, prolongé d’un long tablier métallique passant en-haut des 4 voies du chemin de fer. Ce double ouvrage, unique et fort impressionnant, long de 60 mètres environ, fut rasé en 1952 – 10 ans après le démontage de la voie sur ordre de l’occupant.
Mais – ô surprise! – lorsque début 1978 on entreprit de creuser le talus avoisinant la Rue de la Gare on se heurta à un demi-pilier et une culée quasi-complète de ce viaduc censé démoli de fond en comble! Pauvres restes que l’on se hâta de liquider, pour de bon cette fois. |
Au-delà de cet ouvrage disparu, l’ancien tracé longe un tant soit peu la Rue de la Dîme avant de poursuivre sa route. A notre avis le seul endroit où pouvait se trouver la halte “Station Etat”, car pour le reste ni la différence de niveau, ni la topographie ne permettaient le moindre contact entre les deux exploitations ferroviaires.
De Hennuyères (Etat) à Rebecq
Au-delà de la gare de Hennuyères le vicinal partait à travers champs à l’assaut de la colline et traversait la Chaussée de Mons au hameau de La Genette avant de poursuivre vers Rebecq. De l’assiette ferroviaire, grignotée au fil des ans à des fins agricoles, subsistent quelques courts tronçons, comme cette tranchée – aujourd’hui bourbier – perdue dans les champs en face de la ferme Millecamps au début de la descente vers Rebecq.
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Puis, après la traversée du Chemin de la Malpensée, le tracé se perd, enseveli sur près de 500 mètres sous un énorme terril de déblais, jadis approvisionné depuis la carrière de Quenast toute proche depuis un piste haute surplombant l’ancienne Chaussée de la Genette, aujourd'hui petite route de campagne plutôt mal en point.
Ce n’est qu’au-delà de ce pont que l'on retrouve l’assiette vicinale alors qu’elle quitte la route pour pénétrer en zone habitée en passant derrière les habitations comme ‘Sentier de la Genette’. Après croisement de plusieurs chemins locaux elle devient le ‘Sentier Cliquet’, petite rue asphaltée longeant les terrains de sport communaux au Gobard. Enfin le tracé, inaccessible au-delà de la route Quenast-Rebecq, effectue une grande boucle de 180° pour passer au-dessus de l’ancien chemin de fer de Tubize à Rognon moyennant un pont métallique qui resta en place pendant près de 70 années d’abandon. Ce n’est que récemment, il y a quelques années à peine, que le tablier – ou ce qu’il en restait – fut enlevé, laissant toutefois parfaitement intactes les solides culées en pierre de taille, ainsi que le haut talus vers la gare de Rebecq, terminus de la ligne vicinale.
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Pourtant, entre les deux guerres, la prolongation vers Steenkerque et Braine-le-Comte à travers une contrée essentiellement agricole et peu peuplée avait été envisagée et la concession même accordée. Mais déjà le vent tournait et ce projet, parmi tant d’autres, n’eut plus de suite.
En marge...
L'ANCIENNE CHAUSSÉE LILLOIS-HENNUYÈRES
L'ANCIENNE CHAUSSÉE LILLOIS-HENNUYÈRES
Tout au long du parcours nous rencontrons la route Lillois-Hennuyères, l'actuelle N280, au tracé maintes fois modifié depuis la suppression du vicinal en 1959. Comme à Bois-Seigneur-Isaac, où ce dernier traversait le village en pleine chaussée, et où la Rue de Hennuyères nous rappelle cette ancienne liaison routière aujourd'hui détournée par la N28 (ex-N54). C'est ainsi que, au-delà du passage sous l'E19, nous échouons sur une étroite petite route pavée, où deux voitures auraient bien du mal à se croiser. C'est pourtant par ici que passait cette chaussée, renseignée comme N280 sur une carte IGN de 1984, et qui a néanmoins gardé tout le charme d'un autre siècle! Après plusieurs virages, certains fort secs, nous atteignons Haut-Ittre et croisons l'ancien tracé vicinal dont l'empreinte est toujours visible entre les pavés à l'entrée du village (photo ci-devant). Plus loin, c'est la traversée du centre d'Ittre que l'on évite désormais grâce au contournement établi en partie sur l'ancien vicinal jusqu'à la Rue Basse, où l'on rejoint la route originelle, le long de laquelle le vicinal poursuivait en accotement, jusqu'au canal, 2 km plus loin. Au-delà, d'Asquempont à Virginal-Etat, la route fut rectifiée, éliminant du coup l'ancien tracé vicinal. La partie abandonnée sert aujourd'hui de chemin d'accès à la 'Papeterie de Virginal', à la tour médiévale 'La Tourette' et aux quelques habitations situées au pied de l'ancienne écluse, alors qu'au-delà de la tranchée ferroviaire, cachée dans un bosquet, il en reste une centaine de mètres.
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Jusqu'au delà de la gare SNCB (ex-Etat) aujourd'hui disparue, la N280 suit la Rue Charles Catala, zigzaguant allègrement entre les habitations. Mais au lieu de poursuivre vers le village par l'ancienne culée vicinale [5] comme auparavant, la route continue tout droit en direction de Oisquercq, jusqu'à hauteur du hameau de Samme. Là, elle bifurque vers la gauche et poursuit par la Rue de Samme avant de rejoindre l'ancienne chaussée d'Hennuyères peu avant l'ancien emplacement vicinal, évitant ainsi les rues étroites et sinueuses au centre du village. Ce qui est bien heureux, vu le trafic relativement dense et... assez excité aux heures de pointe.
ATTENTION!
Cette page ne comprend qu'un nombre limité de photos.
Vous trouverez d'autres photos sur les pages originelles (en langue néerlandaise).